Le droit de canoniser les gens comme saints est «réservé» à l'Église. Mais il y a des gens (y compris des personnages dans les légendes) et même des animaux qui sont considérés comme des saints sans l'autorisation des chefs religieux. Ces saints sont souvent crédités de capacités ou d'actes plutôt originaux qu'ils ont accomplis pendant la vie ou après la mort.
Voici le top 10 des saints qui n'ont été reconnus par aucune religion dans le monde et qui ne le seront probablement jamais.
10. Jesus Malverde, saint patron des trafiquants de drogue
Jésus est né en 1870 près de la ville de Culiacan dans l'état de Sinaloa et a vécu une vie tranquille jusqu'à la mort de ses parents. Puis tout a changé. Malverde est devenu un voleur extra-classe, une sorte de Robin des Bois mexicain. Il a volé les riches et fait de généreux cadeaux à ses pauvres concitoyens. Pour de tels «exploits», les autorités ont saisi Jésus et exécuté le 3 mai 1909.
Bien qu'il n'y ait aucune preuve que Jésus ait été impliqué dans le trafic de drogue, il a un large public parmi les trafiquants de drogue mexicains.
Pendant la montée des cartels mexicains de la drogue dans les années 80 et 90, la popularité du culte de Malverde a explosé. L'association avec «l'ange des pauvres» a permis à certains cartels de la drogue de créer une aréole héroïque autour de leurs affaires criminelles.
Jusqu'à présent, de nombreux trafiquants de drogue mexicains prient Malverde, espérant qu'il les sauvera de la police. Ils visitent souvent sa chapelle, située dans le centre de Culiacan.
9. Juan Soldado, saint patron des migrants
Un autre saint mexicain non reconnu. Il est considéré comme le saint patron des personnes qui traversent illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
En 1938, un crime terrible a eu lieu dans la ville de Tijuana. Une fillette de 8 ans a été violée et tuée. Les citadins étaient furieux. Le suspect - ou le bouc émissaire - a été rapidement retrouvé, le soldat Juan Castillo Morales.
La foule a menacé de le lyncher et un tribunal militaire réuni à la hâte a rendu le verdict du jour au lendemain sans même vérifier les empreintes digitales de Juan sur les preuves. Il a été condamné à mort par exécution extrajudiciaire ley de fugas - «fausse fuite». Il s'agit d'un rituel brutal au cours duquel une personne devait courir jusqu'à la frontière, espérant éviter une balle dans le dos. Avant que Juan ne puisse atteindre le sol américain, il a été mortellement blessé.
Lorsque les citadins ont essayé de laver le sang de Morales, ils n'ont pas pu le faire. Déclarant que c'était un miracle, ils ont construit une chapelle sur la tombe du soldat. Maintenant, les migrants clandestins qui vont voyager du Mexique aux États-Unis prient Juan Soldado pour un voyage réussi.
8. Saint Ginfort, saint patron des enfants
Cette histoire sur le seul animal sur la liste des saints non reconnus - un lévrier nommé Ginfort - remonte au XIIIe siècle. On raconte qu'un chevalier qui habitait près de Lyon est allé chasser et a quitté Guinfort pour garder son jeune fils. Pendant que le propriétaire était absent, un serpent s'est glissé dans la pièce avec l'enfant.Cependant, Ginfort a attaqué le reptile et l'a déchiré en morceaux, bien qu'il ait lui-même été mordu plusieurs fois. Pendant que le chien et le serpent se battaient, ils retournèrent le berceau et laissèrent des taches de sang sur le sol.
En revenant et en voyant un lévrier avec une bouche ensanglantée, le seigneur est tombé en colère, décidant que son fidèle chien a déchiré l'enfant en morceaux. Il tira son épée et tua Ginforth. Ce n'est qu'alors que la famille a vu le bébé dormir paisiblement sous le berceau inversé.
Se rendant compte qu'il avait injustement accusé et tué Ginfort, le propriétaire a pris le corps du chien et l'a mis dans un puits, le remplissant de pierres sur le dessus. Il a également planté des arbres à côté de la tombe de fortune pour commémorer le brave chien.
Et les paysans locaux, ayant appris que Ginfort avait sauvé le bébé, ont commencé à visiter sa tombe et à prier pour la santé et le bien-être de leurs enfants. Malgré le fait que l'Église catholique a non seulement découragé, mais aussi carrément interdit le culte des animaux, la vénération de Ginforth a persisté jusqu'en 1930.
7. Miguel Angel Gaitan, enfant merveilleux
Le petit Argentin Miguel est mort de méningite en 1966, avant son premier anniversaire. Cependant, les miracles avec sa participation ont commencé en 1973. Une violente tempête a détruit la tombe de brique et de ciment, sous laquelle reposait le cercueil de l'enfant. Dans le même temps, les restes de Miguel étaient pratiquement intacts.
Après plusieurs tentatives de construction de la tombe, qui s'est effondrée le lendemain, les habitants ont décidé de laisser le cercueil à l'air libre. Et puis le couvercle a commencé à disparaître du cercueil.
«Nous avons posé des pierres et des objets lourds sur le couvercle, mais chaque matin, nous avons découvert qu'ils manquaient», a déclaré la mère de Miguel. «Finalement, nous avons décidé que Miguel ne voulait pas être enfermé, il voulait être vu.»
Le garçon est maintenant dans un petit cercueil en bois bleu avec un couvercle en verre. À travers elle, vous pouvez voir le visage sec et brun de Miguel, et sa mère change régulièrement les vêtements de son fils. Des croyants du monde entier viennent regarder l'enfant miracle, demander des bénédictions et du succès dans les affaires, et lui laisser des jouets, des modèles de voitures et de vélos, des ours en peluche et des souvenirs en forme de cœur ou avec des dessins de petits anges.
6. Evgeny Rodionov, guerrier-grand martyr
Le saint russe, non encore reconnu par l'Église orthodoxe, est un exemple de courage et d'honneur pour beaucoup. Au cours de la première campagne tchétchène, lui, avec plusieurs collègues, a passé un long moment en captivité et a subi de graves tortures.
Avant d'exécuter les soldats, les militants ont suggéré à Rodionov d'enlever sa croix pectorale, de renoncer au christianisme et de se convertir à l'islam. En retour, ils ont promis de garder le jeune homme en vie. Mais Eugène a refusé. Il est devenu un héros populaire, un martyr de la foi et un saint officieux.
En Russie, plus de 160 icônes d'Eugène ont été écrites et, en l'honneur de son exploit, un livre pour enfants intitulé "Le laïc du soldat" a été publié.
5. Jose Tomás de Sousa Martins, saint patron des gravement malades
À Lisbonne, à côté du bâtiment de la Faculté de médecine, il y a un monument à un médecin spécialisé dans le traitement de la tuberculose. Les pauvres citadins étaient ses patients. L'attitude aimable et bienveillante du Dr José envers les patients à faible revenu était un exemple d'éthique médicale pour ses collègues.
Cependant, celui qui s'est battu lui-même contre une terrible maladie est devenu sa victime. Martins est mort en 1897. Cependant, le respect et l'amour pour le «médecin des pauvres» parmi les gens étaient si grands qu'on lui attribuait des capacités de guérison même après la mort. Près du monument aux Martins, il y a beaucoup de tablettes de marbre avec gratitude pour la guérison de maux graves.
4. Teresa Urrea, guérisseuse
Cette femme, également connue sous le nom de Teresita et "Little Saint Kabora", a pu guérir des personnes souffrant de cancer, de cécité, d'accident vasculaire cérébral et de paralysie. Luis Urrea, romancier et petit-neveu de Teresa, a décrit comment elle a sauvé un jeune cow-boy qui a été frappé par un mulet. Teresa a ramassé une poignée de terre et a craché dessus, puis a frotté le "médicament" dans la blessure de l'homme, ce qui a conduit à une guérison instantanée.
Après que des rumeurs sur les capacités incroyables de Teresa se soient répandues dans tout le Mexique, des milliers de personnes malades ont commencé à affluer vers le ranch où elle vivait.
Teresa a prêché la justice pour tout le monde, et le cri de "Viva la Santa de Cabora" est devenu un cri de guerre pour plusieurs tribus indiennes qui se sont rebellées contre la politique agraire du dictateur Porfirio Diaz.
En 1910, Diaz a expulsé Teresa du pays, la qualifiant de «fille la plus dangereuse du Mexique».
Elle s'est retrouvée aux États-Unis, où elle a continué à traiter les gens et est restée une personne politiquement active. Le guérisseur a appelé à l'abolition de toutes les lois ou pratiques sociales qui conduisent à des inégalités «fondées sur le sexe, la race, la nationalité ou la classe». Teresita est décédée en 1906 de la tuberculose, à l'âge de 33 ans.
3. Antonio "Gauchito" Gil, saint du peuple
Un autre "Robin des Bois" dans le classement des saints officieux les plus vénérés. La légende raconte que Gauchito (traduit par "Cowboy") était un fermier argentin qui est entré en guerre avec le Paraguay. Puis il est rentré chez lui, mais la guerre civile a éclaté et Antonio a de nouveau été envoyé de force dans l'armée. Ne voulant pas se battre, il a déserté et a commencé à «voler les riches et offrir des cadeaux aux pauvres».
Bien sûr, le gouvernement n'aimait pas les activités de Hill. Il a été traqué et finalement capturé. Avant sa mort, Antonio a dit à l'un de ses bourreaux que si l'exécution avait lieu, son fils tomberait malade. De retour chez lui, le policier a découvert que son enfant était effectivement malade. Seule une prière adressée à Gauchito pouvait guérir le garçon.
C'est ainsi qu'est née la légende de Saint Gauchito Gil. Jusqu'à présent, de nombreuses personnes en Argentine lui demandent protection et aide.
2. Sainte Sarah, patronne des catholiques romains
La première mention historique de Sarah est contenue dans le texte "La Légende de Sainte Marie", écrit en 1521 par Vincent Philippon. Dans cette version de la légende, Sarah a vécu et voyagé à travers la Camargue française, subvenant aux besoins d'une petite communauté chrétienne. Il semble que la pratique de la mendicité de Sarah ait donné aux premiers écrivains une bonne raison de faire d'elle une gitane. Cependant, son origine exacte est inconnue.
Selon une autre légende, Sarah était la servante de Mary Salomé et de Mary Ostensiblement. Un jour, trois femmes voyageaient par mer et ont été prises dans une violente tempête. Puis Sarah dirigea le navire sur la bonne route vers le rivage, guidée par les étoiles.
Enfin, la troisième légende raconte que Sarah était à la tête d'une tribu gitane qui vivait sur les rives du Rhône. La femme avait des visions d'aider les saints qui étaient présents au moment de la mort de Jésus. Sarah a vu que leur bateau ne pouvait pas atterrir car la mer était trop agitée. Puis Sarah jeta sa robe sur les vagues et, l'utilisant comme un radeau, se dirigea vers les saints. Elle les a aidés à débarquer et est devenue la première chrétienne parmi les gitans.
1. Santa Muerte, Sainte Mort
Cette divinité, personnifiant la mort, est peu susceptible d'être reconnue par une religion. Cependant, Santa Muerte compte environ 12 millions de fans au Mexique et aux États-Unis. Fondamentalement, les criminels, les mères célibataires et les enfants des rues, les toxicomanes et les chômeurs prient la Sainte Mort.
Les adeptes de Santa Muerte disent que les avantages de cette divinité résident dans son attitude impartiale (tout le monde est égal avant la mort), et aussi dans la capacité supposée de fournir ce que vous voulez en échange d'offres sans prétention - cigarettes et fleurs.